Un système où maladie égal profits
Il y a visiblement, actuellement, une faille morale et systémique dans le développement pharmaceutique et l'industrie médicale en général en rapport avec la santé.
Plusieurs spécialistes nous avertissent et nous informent, mais il semble que notre foi en notre système l'emporte sur l'évidence. La soif absolue de profit d'un marchand de remèdes n'a jamais été à même de favoriser l'émergence d'une meilleure démarche pour améliorer la santé.
Au contraire, l'augmentation des troubles de santé excite le profit potentiel des compagnies pharmaceutiques. Le marché des produits médicaux prend de l'ampleur en fonction du nombre de malades et de maladies. Le phénomène, ne se limite aux compagnies pharmaceutiques. Toute entité, qu'elle soit compagnie d'appareils médicaux ou simple professionnel de la santé, voit son potentiel de revenu et de salaire augmenter en fonction de la demande de ses produits et/ou services. Donc, l'augmentation du nombres de maladies dans le système actuel, et par corrélation, la détérioration de l'état de santé moyen, ne peut que leur donner plus de raisons de se réjouir ... financièrement en tout cas !
La faille d'un système inconséquent
Le problème est justement la contradiction évidente et la divergence inévitable entre santé et profits.
Dans un système social comme le nôtre, la récompense ne va pas à celui qui produit une réelle meilleure santé - santé subjective et objective - mais à celui qui peut vendre le plus de médicaments ou d'illusions d'une meilleure santé, et même, qui peut rendre son produit addictif sans apporter de changement positif permanent. La personne "traitée" peut ainsi rester accrochée au fournisseurs de médicaments et leur rapporte ainsi beaucoup d'argent pendant très longtemps.
La santé véritable n'est vraiment pas intéressante pour les entreprises médicales
Du point de vue économique, quelle est la meilleure façon d'augmenter les profits pour un marchand ou une entreprise? Élargir son marché en créant plus de clients (ou des patients) est sans aucun doute une voie à suivre du point de vue des actionnaires et des investisseurs. L'équation est simple: plus de malades ou de maladies = plus de profits.
Mais nous, comme payeurs de taxes, comme patients, préférons-nous avoir une poignée d'actionnaires contents ou une meilleure santé pour nous et la société? Est-ce vraiment ce que nous voulons comme système de santé: des compagnies qui s'enrichissent au détriment de notre santé?
Augmenter le nombres de malades dépendants des médicaments est certainement un facteur d'amélioration du rendement financier mais pas de celui de la santé. Ainsi, on se retrouve avec une augmentation des troubles de santé et une diminution de la qualité de vie, même si les ventes de médicaments et d'appareils médicaux couteux n'ont jamais été aussi bonnes. Voilà un paradoxe intéressant.