Jusqu'à maintenant tout était simple et direct: contre le cholestérol, il y avait les statines. On les disait efficaces, sûres et sans danger. Mais voilà que des doutes pèsent de plus en plus sur cette solution... facile mais surtout lucrative.
Bénéfiques les statines? Oui, mais pour qui?
Les doutes, les voici: les statines, sont-elles si sûres que ça? Et puis, est-ce bien utile de contrôler le cholestérol finalement? Et si ce n'était pas le cholestérol le coupable? Pourquoi les maladies cardiaques augmentent-elles? Étranges coïncidences? Crainte injustifiée? Effets secondaires exagérés?
Et puis, n'y a-t-il que les statines et autres médicaments hypolipémiants pour prévenir l'athérosclérose, la maladie cardiaque et l'infarctus?
Pourtant, on n'arrête pas une machine à profit comme ça!
Le marketing est simple. Le cholestérol, le mauvais, on en a toujours trop. Ce vilain encrasse les artères qui finissent par se bloquer puis mènent à la déficience cardiaque, à l'infarctus ou à l'AVC. Ces troubles se développent insidieusement sur le long terme, à notre insu, et oups, voilà, ça vous tue presque sur le coup ou ça vous laisse des séquelles. On nous dit qu'on ne peut rien y faire et que ce n'est pas à nous de faire face à ce fléau. Oh, mais rien n'est perdu! Les compagnies pharmaceutiques soucieuses de notre bien-être se sont mises à la tâche. Face à ce problème, les gros labos ont travaillé fort, et puis elles sont apparues: les merveilleuses statines. On les nomme "Zocor*, Elisor*, Tahor*, Lodales*, Lipitor*, Atorvastatine*, Crestor*". Presque tous les grands cartels pharmaceutiques ont développé au moins une version de cette pilule "miracle".
Une manne pour les laboratoires
On sait que les maladies cardiaques sont un enjeu majeur dans le monde:
- Première cause de mortalité dans le monde
- 1 décès sur 4 aux États-Unis
- 180 000 décès en France, soit 33% de tous les décès.
Le marché des hypocholestérolémiants (99% de statines) représente 5,5 à 7 millions de personnes, juste en France. Une personne sur 4 âgée de plus de 40 ans se verra prescrire des hypocholestérolémiants par son médecin. Parmi les 10 médicaments les plus vendus dans le monde, on trouve 2 statines: Lipitor*/Tahor* (atorvastatine) des laboratoires Pfizer, et Crestor* (rosuvastatine) d'Astra-Zeneca. Le Lipitor/Tahor devait rapporter à leur labo un chiffre d'affaires mondial de 11,7 milliards de dollars, juste pour 2010.
Mais ce n'est pas tout, pour favoriser la croissance des entreprises pharmaceutiques, les marketeurs ont suggéré d'élargir le marché. Solution bien commune et légitime dans l'entreprise commerciale. Donc, on vise à l'élargissement du marché des statines, ou des clients potentiels. Le moyen: traiter plus de personnes, de préférence celles en bonne santé. La solution: abaisser les seuils de choletérolémie cliniques! Voilà, ainsi, plus de gens "en bonne santé" pourront recevoir leur dose de statine quotidienne!
Une autre solution: et si pour contrecarrer les effets de la malbouffe, de la restauration rapide, on distribuait un comprimé de statine avec le hamburger-frites-mayo?
Des voix dissidentes
Sauf que... de plus en plus de chercheurs affirment haut et fort que le cholestérol n'est pour rien dans l'affaire des artères bloquées. Voilà donc, "Houston! nous avons un problème": d'un côté on a quelque chose de monstrueusement lucratif et de l'autre une incertitude, pour ne pas dire un désaccord complet, sur la pertinence du cholestérol dans l'essence du problème.
Mais ce dilemme n'est pas nouveau. Dès 1950, des experts affichaient certaines réserves quant à la validité du problème cholestérolémique.
« On peut dire avec certitude qu'un nombre considérable de personnes souffrant des conséquences de l'athérosclérose ont des taux de cholestérol normaux. »(1)
Et inversement:
« Les personnes dont le cholestérol est élevé ne présentent pas des artères plus bouchées que celles dont le taux est bas ou "normal" ». (2)
Un éminent chirurgien cardiaque, le Dr Michael DeBakey, l'un des plus grands chirurgiens aux États-Unis, déclarait dans une conférence de 1987 que le cholestérol n'est pas la cause centrale de l'athérosclérose, et que les personnes dont le taux de cholestérol est bas ont autant de risque que les autres d'être victimes d'athérosclérose. Dans son cas, les affirmations étaient appuyées par des observations cliniques couvrant 15 000 patients et 1400 opérations. (2)
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Un problème d'ascendant
Le problème est au niveau du contrôle et de la diffusion des informations. On sait que l'information est sous la férule des groupes pharmaceutiques, qui se présentent bien entendu, comme les seuls habilités à "connaître" ce qu'est la maladie cardiovasculaire et comment la traiter! Un lobbyisme de ces groupes est tellement puissant qu'il arrive à faire valoir que le seuil de "normalité" du cholestérol devrait être abaissé encore et encore. On comprend qu'un taux "normal" plus bas implique plus de patients potentiels. Peut-être une autre façon de justifier plus de prescriptions et ... plus de ventes .
De plus, le médecin bien veillant souvent surchargé et à la merci de son employeur est quant à lui, presque forcé de les prescrire.
Des effets secondaires occultés: et si les statines accentuaient le risque ?
Voici ce qu'en pense le docteur Michel de Lorgeril:
« Non seulement, elles ne servent à rien, mais en plus elles sont délétères. D'abord parce qu'un taux de cholestérol bas est corrélé à une espérance de vie diminuée par rapport à ceux qui ont un cholestérol dit "normal" ou modérément élevé, ensuite parce que le médicament est toxique en lui-même. Mais ses effets "indésirables" sont volontairement mal documentés, et ce n'est pas les labos qui vont le faire ! » (3)
Et sur les effets secondaires importants, dont risques accrus de cancer:
« On a remarqué une mortalité par cancer nettement plus élevée dans les groupes traités aux statines. On sait qu'il peut y avoir une atteinte hépatique [...]. Il semble exister une majoration modérée du risque de survenue d'un diabète de type 2. On parle aussi de toxicité pour les neurones et d'accélération du déclin intellectuel lié au vieillissement... [...] Mais le fait le plus courant est la toxicité musculaire, avec douleurs et fatigue. » [...] (3)
Sur le mensonge du cholestérol...
«On dit que le cholestérol n'est pas très bon! En fait, c'est INDISPENSABLE pour nos fonctions essentielles, nos fonctions cérébrales, fonctions sexuelles, fonctions musculaires, fonctions cardiaques. Et en plus, le faire descendre très bas ça crée des diabètes. Il y en a 400 000 aujourd'hui fabriqués par les statines.» (5)
Et si Alzheimer savait ...
« Le cerveau nécessite une grande quantité d’acides gras afin de fonctionner correctement. Ses cellules utilisent les graisses comme source d’énergie principale. Le cholestérol lui est absolument essentiel, même qu’il le fabrique lui-même. Depuis plusieurs années, les statines, médicaments qui visent à diminuer les taux de cholestérol, sont prescrites très régulièrement, même si elles semblent accélérer le déclin cognitif. Malheureusement, les statines franchissent la barrière hémato-encéphalique et diminuent la synthèse du cholestérol dans le cerveau. En plus de leurs effets délétères sur les muscles et le foie, ces substances chimiques affecteraient également la mémoire, le langage et le raisonnement (symptômes d’Alzheimer). » (4)
Conclusion
« La statine est la médecine de la bonne conscience, celle qui veut faire croire qu'on peut continuer à fumer, à s'empâter dans le canapé tout en restant en bonne santé. Une passivité manipulée par l'industrie pharmaceutique dont l'éthique s'arrête là où commence le profit. » (2)
Selon Michel de Lorgeril, il vaudrait mieux si on décide d'arrêter les statines, de le faire progressivement à raison d'une demi-dose pendant 10 à 15 jours. L'arrêt des statines permettrait la disparition des effets secondaires nuisibles.
Encore là, selon le Pr. Phillippe Evan, arrêter rapidement ne présenterait aucun risque puisque l'effet des statines est progressif et plutôt lent. (5)
Pour la profession médicale, les médecins généralistes qui lisent ceci, et les cardiologues particulièrement, une mise à jour s'impose et au plus vite. C'est à eux à démontrer qu'ils ont à coeur la santé et le bien-être de leurs patients, et qu'ils ne font pas passer l'intérêt de leur portefeuille ou celui de leurs commanditaires en premier!
« Que les cardiologues prennent la peine de faire ce qu'ils n'ont jamais fait et de relire toutes les études qui ont été faites dans le détail et ils s'apercevront qu'elles [les statines - NDLR] n'ont aucun effet bénéfique. » (5)
Peut-être vaut-il mieux se remettre à l'alimentation saine, à l'exercice modéré pour optimiser sa santé et diminuer les risques de maladies cardiovasculaires. Quoique vous fassiez, consultez votre médecin avant de décider de changer quoique ce soit dans votre médication.
Et puis "Que l'alimentation soit ton premier remède" (3)
À suivre...
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* Marque déposée
1) Dr John Gofman, Université de Californie.
2) Hélène, Hodac, Nexus, No 72, janvier-février 2011
3) Michel de Lorgeril, Nexus, No 72, janvier-février 2011
4) Gisèle Frenette, "Prévenir la maladie d'alzheimer avec la noix de coco", http://gisele-frenette.blogspot.ca/search/label/Alzheimer
5) https://www.youtube.com/watch?v=KAebsuHGcb8