Une révolution étouffée par la pharmacologie
À partir de la fin du XIXe siècle, la médecine combine dans un effort pour intégrer le savoir ancestral les recettes médicinales et les vieilles formules des herboristes européens, asiatiques et amérindiens dans un amalgame disparate et plutôt incohérent.
En 1902, l'allemand Benedict Lust, médecin, chiropraticien et ostéopathe, fonde à New York la première école de naturopathie. Cette discipline comprend alors les enseignements sur l'herboristerie, l'hydrothérapie, la nutrition, la physiologie, la physiothérapie , la psychologie et plusieurs autres thérapies.
Plus tard au XXe siècle s'ouvriront une multitude d'écoles de naturopathie et cette dernière connaît alors un essor important. Cependant, au même moment se développait la "science" médicale d'approche réductionniste, plus axée sur la chirurgie directe et sur la pharmacologie de synthèse. Les facultés de médecine adoptèrent cette dernière approche qui se répandit sur tout le continent. Une règlementation mènera à la préséance des diplômés de la médecine dite "officielle" sur les autres types de médecine (naturopathie, chiropratique, etc.) qui perdront progeressivement le droit de diagnostiquer et de traiter les maladies. Les écoles de naturopathie ont alors fermé leurs portes et la discipline s'est presque perdue. En 1970, une curiosité croissante et un regain de popularité l'a ramené sur la scène médicale parallèle et sur les campus universitaires.
En 1983, la naturopathie obtient une reconnaissance et une recommandation de L'OMS (Organisation mondiale de la Santé) aux pays membres d'intégrer cette science dans les services offerts au public.